Ma voisine, quand je lui dit bonjour, elle baisse la tete et fait comme si elle ne m'avait pas entendu.  L'autre jour j'ai même osé sortir sur le balcon quand elle est arrivée en haut de l'escalier juste là devant moi, à un mètre, et je lui ai demandé :  "il est passé le facteur?"  
Car nous partageons la même boite aux lettres.  Elle a feigné ne pas me voir et a baissé la tete en marmonnant des choses à voix basse.
Mais suis-je plus facile à aborder moi-même?
Si je ne rencontre jamais personne il doit bien avoir une raison.
A Noel, invitée chez une amie, quand on trinque, elle rigole : "il faut se regarder dans les yeux en même temps, sinon c'est sept ans de malheur en amour!"   Je réalise que je regarde toujours les verres à moment là, et à peine dans les yeux de la personne.  Tout comme je regarde les carottes que me tend le marchand, et non le marchand; et même que je regarde les mains quand l'on me serre la main, et quand je dis ça va, je regarde furtivement la personne et puis par terre, et pareil pour repondre à une question, ou pendant une discussion.  Je reponds bien à la question, on discute, mais le regard se promène, se pose sur l'autre puis repart ailleurs, et les mots, souvent, servent habilement, ou malàdroitement, à garder à distance....   Je ne sais pas pourquoi, je ne veux pas cela, mais c'est un réflexe qui va plus vite que moi.
A la danse on me reproche de ne pas etre "connectée" ; et j'aimerais l'être pourtant, j'y travaille, je me concentre à donf, mais apparemment ça ne suffit pas.
C'est drôle, étrange comme nos grands 'défauts' (au sens premier : ce qui nous fait défaut, nos manques) se confirment en vieillissant.  Avec la jeunesse, va savoir pourquoi, on arrive plus ou moins à les mettre dans un coin, pour faire les choses à peu près comme tout le monde, mais sur le tard nos tares ressortent.  Je l'observe aussi chez d'autres, comment un trait de caratère devient prédominant petit à petit, alors qu'à peine perceptible il y a 20 ans.
Mais qui a donc dit qu'on devient sage avec l'âge ???!!  
 

Comme il n'a y plus personne qui vient sur mon blog, ça a l'avantage que je peux me lâcher à écrire des choses choquantes sans choquer personne, barbantes sans barber personne.
....
Je me demande pourquoi réellement les gens se suicident.  
Quelle en est vraiment la raison, à l'intérieur.
Pour moi c'est un mélange de tristesse, de souffrance, de solitude, de déception; et de haine envers moi-même d'avoir TOUT raté, de n'être bonne à rien ni à personne, et surtout, surtout, de n'avoir plus aucun espoir que ça puisse changer. D'être dans une situation sans issue.  Puisque la dernière issue que j'ai tenté et osé prendre, s'avère être un enfer...
Me voilà plongée dans un isolement encore plus enorme.

Mère theresa, lol, ...oui, Mère Théresa, cette femme magnifique, a dit que
 " La plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour,
   abandonné de tous. " 
Cette souffrance là, et sans aucune étincelle d'espoir de comment on pourrait encore s'y prendre pour que ça aille mieux...plus le plus grand désamour de soi...  
Je me demande ce que diraient les autres si je partais comme ça.
J'imagine les réactions de certains :

- " ça m'étonne pas d'elle, toujours triste, toujours à se plaindre, toujours dans le négatif " 
- " oui, elle n'avais pas l'air bien, mais qu'est-ce que j'y pouvais? "
- " merde, c'est moi qui devais mourir en premier! "

D'autres seraient sans doute vraiment triste, ou effrayés.., quelques-uns penseront à Bibiche, et d'aucuns s'en occuperaient.
Mais ils vont etre emmerdés car j'ai fait un testament!
Et j'ai désigné 4 ou 5 personnes qui vont être contactés les uns après les autres pour accepter de devenir son tuteur.
Et comme ils risquent tous de refuser,
et qu'il m'est impossible d'imposer ce cauchemar à ma fille
qui tient mes chaînes, et ma raison d'être...
la seule personne à qui je vais manquer,
Ben je continue d'affronter le désastre qu'est ma vie.
Mais j'aurais bien aimé un jour comprendre le sens de tout ce non-sens de tout rater sans que ça mène à trouver enfin ce que l'on ne rate pas.

Il ya quelque temps Bibiche avait des devoirs au sujet de la santé.
J'ai dû l'y aider mais il y avait bien des choses qui me hérissent...
Vous en pensez quoi:
Ils sont partis de la définition de la santé selon la OMS:
" La santé est un état de bien-être physique mental et social et ne consiste pas seulement en l'absence de maladie ou d'infirmité. "
Ensuite le bien-être est classé par 3 catégories:
"- le bien-être physique, décrit comme la satisfaction des besoins vitaux (manger, boire, dormir) et absence de douleur.
- le bien-être mental: le besoin d'appartenance (relations, sentiments) et de considération (réalisation, considération, estime de soi) sont satisfaits.
- le bien-être social: les besoins de sécurité, de stabilité, d'ordre, et de structure sont satisfaits. "

C'est bien joli, mais ça revient à  dire que lorsqu'on n'est pas heureux, on est malade?! Non, je trouve que la santé et le bien-être, ce n'est pas la même chose! Quant au bonheur...
Je dirais plutot que :
" Être en bonne santé, c'est important pour le bien-être, même si les deux ne vont pas toujours de pair. "

Mais ce qui me choque le plus dans tout ça c'est qu'ensuite on décrit comment se comporte quelqu'un en "bonne santé":
"Il travaille, il a des amis, une famille, un logement, il fait du sport (biensûr!!), il participe à la vie associative..."

A quand le pas où tous ceux qui ne se comportent pas de cette façon, sont considérés comme malades et mis sous traitement??!
En plus on apprend ça à des adolescents qui sont souvent déjà inquièts de ne pas être comme tout le monde, et qui ont plutôt besoin d'encouragement pour affirmer leur singularité... 
Suis-je particulièrement (maladivement!! lol) sceptique et méfiante? Car, même si au prime abord on pourrait se dire que c'est gentil de la part de la OMS de s'intéresser aussi au bien-être des gens; à mon sens, faire une critère de santé de ce qui est la recherche personnelle de chacun (avec les moyens qu'il a!) , et par là donc considérer comme malades tous ceux qui n'entrent pas dans ces critères, est ... malsain. 

Il y a bien des psychopathes qui frappent femme et/ou enfants, ou qui tuent, tout en ayant un comportement social de parfaite "santé", selon ces critères...

non mais?!


Et un petite citation pour finir: 
"Ce n'est pas signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade."
Krishnamurti 

  Je me demande si il y a un rapport entre
  la loi du temps qui passe et la loi de la pesenteur.
  Car plus le temps passe, et plus j'ai du mal à me soulever..    
   

Celui qui a dit :  " Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour " ,
et tous ceux qui l'ont répété, avaient-ils raison?
Moi je dirais que :
Il n'y a pas d'amour, seulement communication d'amour.
Et si on ne parle pas le même langage, ben c'est la galère!
Oui, si on ne comprend pas ce que l'un ou l'autre "dit" , ou vice versa, on pourra apporter des tonnes de 'preuves' mais ça ne servirait à rien.
C'est quoi une preuve, plutôt quelquechose d'objectif, d'irréfutable, non?
Et l'amour (sous toutes ses formes) est plutot indéfinissable. En tout cas l'amour connait de mutiples définitions, selon les idées que chacun en a. 
Alors, qu'est-ce qu'une preuve en matière d'amour?! 
Qu'estce que cela peut bien être, apart quelquechose qui est ressentie comme une preuve par les personnes concernées; une idée partagée sur l'amour, et un langage partagé pour l'exprimer.

Attentions, écoute, tendresse, sex, fidélité ou liberté, galanterie, intensité, durée, confidences, rires, ou silence partagé, présence ou absence, cadeaux, services rendues, soins, ...etc ..  Chaque chose ou son manque peut traduire une preuve d'amour ou son contraire, selon les valeurs de chacun.

Et étant donné que ces valeurs se sont construites à travers notre éducation, notre culture et vécu, on peut supposer que la façon dont chacun appréhende l'expression d'amour et trouve des preuves dans ce qu'on lui témoigne, dépend de cette éducation, culture et vécu; et qu'il va re-connaitre l'amour à travers des expressions qui lui sont connu, un langage qui lui est connu, et trouver les "preuves" chez des personnes partageant des valeurs (et l'expression de ces valeurs) semblables.

Voilà que certains amours se construisent dans la tranquillité et la confiance, alors que d'autres peuvent commencer très fort, et finir par l'incompréhension, voir la déchirure. Ce n'est pas faute de preuves. C'est problème de langage. Problèmes de traduction, problèmes d'interprétation.
Problèmes... que certains arrivent à dépasser, certes...on peut apprendre le langage de l'autre, sortir de ce qui nous est connu, dépasser nos conditionnements. Par amour? Ou par nature?  On serait tenté de dire que voilà une belle preuve d'amour... encore faudrait-t-il que l'autre la reconnaisse comme telle..!
Non, en amour les preuves ne prouvent pas ce qu'on éprouve. 
Je me souviens d'une phrase que j'ai entendu dans un film, une très jolie phrase. Des parents se séparent, et à l'enfant qui demande : " vous ne vous aimez plus? " ,  le parent répond : " si, l'amour est toujours là, mais il n'y a plus la relation."

Mais là, biensûr, il n'y a aucun preuve...