brouillon d'en 2011 :
" L'autoroute "des deux mers" se trouve à 500 mètres devant. 
Aujourd'hui j'entends le bruit des voitures.  J'entends aussi le chant des oiseaux, et le tonnerre qui gronde.  A deux mètres devant il y a le canal, avec quelques canards, le reflets des arbres et du ciel, gris.  Allongée sous l'arbre, les yeux fermés j'entends soudain le bruit de la pluie...  Tant pis.. pas envie de bouger.  Le tonnere insiste, puis s'éloigne.  La pluie s'arrête rapidement.  En face, vélos et joggeurs continuent de passer.  Je me rendors, la pluie revient... merde... pas envie de bouger de là..

Il re-pleut encore et moi je pleure? Je ne sais meme plus pourquoi.  Si c'est à cause de cet amour perdu,  à cause des soucis pour ma fille,  à cause de l'épuisement nerveux,  à cause de la solitude et l'isolement, la peur panique, la vie en général.. il n'y a plus rien de clair... Envie de hurler    "au secours !!"    Vous ne voyez pas que ça ne va pas ! ....Que rien ne va plus !! "

..............

 J'ai attendu, attendu; des jours des mois, des années.
 Que passe la poisse, que vienne le mieux.
 Mais il n'est pas venu
 Alors je suis partie
 la fifille sous le bras, les affaires dans les valises.
 peut-être fallait-il aller les chercher,
 les jours meilleurs?
 Il fallait bien au moins essayer?

 Et tout recommencer?

 ou bien valait-il mieux rester
 regarder les gouttes de pluie tomber du ciel
 sur les feuilles des arbres
 et laisser s'envoler ces désirs qui me tiennent
 attachée à ce manque dévorant  
 
 
    toujours cette rage d'aimer
    et d'être aimée!
    et ne jamais trouver
    je hais ce besoin qui prive de tout
 

Accoster...  c'est drôle, ce mot, accoster, aborder (s'approcher des bords), signifie au sens "figuré" plus qu'aborder quelqu'un, ça devient racoler, draguer.

Je me lasse que le temps passe sans qu'on m'enlace.. et j'aimerais que cela se fasse d'accoster au sens premier, s'enlacer sans suite, sans sex, attentes et promesses, juste pour la présence humaine.. 
merdalors!!

                       
                   pendant que je pas chiante
                 tous finissent par s'en lasser, 
                 et sans s'enlacer
                 tout finit par se tasser;
                 patience fige
                 ...et  tempus fugit

Il paraît que le chaleur a le même effet sur nous que l'amour.
Vous savez, par les hormones du bien-être, tout ça.
Et oui, l'amour est chaleur et la chaleur est amour.
La chaleur du soleil ou d'un feu de bois rechauffe le corps, et aussi le coeur, ça comble le manque affectif.. sisi.
A défaut d'humain on peut faire calin avec le soleil, j'ai testé et ça marche. 
Mais quand les deux font défaut, ben on se les gèle!
                                                                                         

Souvent on parle de la crainte que dans une vie de couple l'habitude s'installe. Mais l'habitude s'installe partout. On s'habitue aussi bien à la solitude, on s'habitue à la pluie comme au soleil, au silence comme au bruit, on s'habitue même aux mauvais traitements, ou au contraire, des bonnes choses peuvent devenir une habitude à un point qu'on ne sent plus leurs bienfaits.
Je déteste cette "faculté" de s'habituer.  L'habitude nous ancre dans une situation, pire, endort nos sens, crée la peur du changement...
On ne sait plus si on est heureux ou mal, si notre perception d'une situation est bonne ou déformée.
Car, oui, on s'habitue à des situations toxiques, et on finit par oublier qu'elles le sont, puisqu'on y est habitué.. Et en changer fait peur, ça peut même nous paraitre insensé et irraisonnable. 
On en oublierait qu'on est malheureux, tellement qu'on y est habitué... on peut s'enfoncer petit à petit sans se rendre compte, tel la grenouille qui reste dans l'eau qui chauffe..
Je déteste être assommée à coups d'habitude.