- Je suis le gardien, je garde , dit ce garçon
La petite, en face, s'agite dans tous les sens... :
- Mais qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que vous gardez??
- Je garde, moi... Je suis le gardien.
J'ai l'impression qu'il parle de son moi, de sa richesse intérieur, de son amour?
Cette 'garde' semble lui donner de la valeur, aux yeux de la fille...
En tout cas, inciter sa curiosité...
Comme si l'ouverture libre vers ces richesses pourrait les gâter.
Comme si ce qui est facile d'accès perd de sa valeur.
Je pense au silence, aux non-dits.
Aux trésors cachés et à la transparence.
Faut-il (se) rendre difficile d'acces pour susciter l'intérêt ?
Et pourquoi ça? Et la générosité alors?
Pourquoi cette attirance pour ce qui est hors d'atteinte?
On peut toujours courir, toute une vie, à la découverte de trésors cachés ou inaccesibles...
Et pourtant il y en a qui sont là, juste là. Disponible.
Et le bonheur se rit de nous en plein figure.