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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 08:21


Gare du Nord, dans le train pour Amsterdam, un train belge avec des grands fauteuils. J'attends son départ. C'est tôt le matin, il fait soleil à Paris et il fait bon; j'ai trop chaud aux pieds avec mes grosses chaussures. En face de moi s'est assis un type qui parle anglais.Il a des yeux bleus pétards et il est habillé tout en bleu.
Le train se met en marche.
Six heures après j'arrive en Hollande avec du beau temps.
Dans le jardin de chez ma soeur il y a du soleil et son fils vient s'asseoir sur mes genoux pour écouter l'histoire que je lui raconte. Après je fais une ballade en ville; le long
 des canaux, en bas, au bord de l'eau. Les terrasses des cafés sont bondées de gens qui profitent du soleil. Il faut que je téléphone à toutes les personnes que je dois aller voir, que je les prévienne que je suis là.
Le lendemain, samedi, il fait gris dehors, il pleut. Ma soeur et son mari m'emmènent à une expo 'midi'; une salle plein d'ordinateurs, avec des synthétiseurs, c'est sur le thème de la musique. Moi je ne comprends rien aux ordinateurs et je regarde plutôt les gens. Assise à une table au milieu de la salle j'entends pleins de musiques différentes en même temps sur un fonds de ronronnement de voix. Il y a beaucoup d'hommes avec des moustaches. Les visiteurs ont tous l'air déterminés, puis il y a autrechose dans leurs visages; je ne sais pas si c'est l'ennui mais il n'y a aucun étonnement.
Le temps passe lentement. Je vois tour à tour les gens à qui je tiens et je les regarde vivre.
Enfin arrive le jour de l'anniversaire de mon père. La petite famille vient, on fait une ballade et on mange dans un restaurant chinois.
Je reste chez mon père jusqu'à la date de mon départ. Il m'accompagne à la gare, on s'embrasse et je lui frotte le dos. Je monte dans le train jaune et par la fenêtre je vois sur le quai un homme en imperméable gris, pas très grand, et très seul. De derrière la fenêtre je lui fais au revoir avec des grands gestes, tandis que le train s'éloigne.
On traverse les forêts de pins et les champs de bruyère que je connais bien.
Il fait gris, le brouillard ne s'est pas levé.
On m'a dit que j'ai bonne mine.
Je suis soulagée de passer la frontière.

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commentaires

D
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D
<br /> Vu d'içi, çà n'a pas eu l'air d'être une partie de plaisir. Etait-ce pour autant du déplaisir, seule toi le sait.<br /> <br /> Les obligations, c'est là-aussi tout un programme...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> En effet, c'est difficile de revenir voir des proches alors qu'on est définitivement ailleurs... Il n'y a pas le temps de se voir vraiment, comme j'ai écrit, c'est comme les regarder vivre, on n'en<br /> fait plus parti, comme un étranger, héhé<br /> <br /> <br />
F
<br /> Nostalgie, mélancolie... beau texte...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Merci.. et merci d'avoir pris le temps de lire tous ces articles <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : de nulpart... et m^m pas au milieu
  • : Je m'appelle dawn ou down aussi; ça dépend, des jours. Chaque jour j'aime la gentillesse, mais toujours je n'ai pas bien su aimer les gens. On me reproche assez souvent un manque de tact, sinon pas assez de choses; et pourtant je ne suis pas douée. Je dis toujours "oh pardon" , mais jamais "convenable". J'apprends la confiance, pour me perdre, et aussi la patience, en attendant de trouver. On peut me croiser dans mes rêves, mais on ne me verra jamais très bien.
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